On entend « Fatum » et on pense au destin, mais entouré d’une aura de fatalité ou de tragédie. On pense aussi aux oracles chez les Romains. J'ai appelé ma compagnie Fatum non pour affirmer l'absence de libre arbitre mais, à l’inverse, pour mettre au centre l'interrogation d'un déterminisme obtus. Par exemple celui de la statistique ou d’un utilitarisme sommaire dans lequel tous les effets de l’action humaine doivent être anticipés. A l’inverse, Fatum, pour questionner ce qu'on peut entendre par liberté d'action aujourd'hui, restriction et empêchement aspirations réalisation vœux. Et puis en me promenant devant les manchettes de journaux et les petites phrases publicitaires, j’ai pensé aussi à un théâtre de la conjuration. Conjuration: action d'écarter, de conjurer par des moyens magiques, les effets d'une influence néfaste, paroles magiques destinées à cet effet; aussi, fomenter une conjuration.

 

Les membres

Vincent Coppey

Fondateur de la compagnie

Acteur
Metteur en scène

Vincent Coppey est acteur et metteur en scène. Il développe également un travail d’écriture, dans des genres qui ne sont pas toujours le texte dramatique. Dans le cadre de sa compagnie Fatum. il monte depuis 2004 ses propres textes.

D’abord intéressé par le dessin et l’architecture, il fait durant 4 ans un apprentissage chez un jeune architecte à Sion. Cette première formation déterminera un goût pour les espaces qui ne le quittera pas. Très jeune attiré par le théâtre, le hasard d’une rencontre l’amène ensuite à entreprendre une formation à Genève. Après son diplôme, il travaille comme acteur avec de nombreux metteur en scène. Très vite, il part en Belgique pour travailler avec plusieurs compagnies indépendantes, Fabrice Gorgerat (Jours Tranquilles) ou Armel Roussel (Utopia) et Karim Barras. Le théâtre belge et flamand, qui se questionne sur ses registres de jeu et sur lui-même, fut formateur et une source d’inspiration importante. Au théâtre, il a l’occasion de travailler avec des metteurs en scène comme Claude Stratz, Maya Bösch, Pascal Rambert, Oskar Gomez Mata, Christian Geffroy, Dorian Rossel, la Cie Quivala (Grava/Harsch), la cie Pasquier Rossier, Florence Minder, Anna van Brée et d’autres. Parallèlement au théâtre, il interprète plusieurs rôles au cinéma ou pour la télévision, notamment Pas de café, pas de télé, pas de sexe de Romed Wyder, sélectionné à Locarno. En 2004, après un séjour d’un an à Berlin pour aller voir le théâtre en Allemagne, il fonde sa compagnie Fatum, dans le but de monter ses propres textes. La même année, il crée son spectacle Plein soleil avec une douzaine d’acteurs dans un ancien entrepôt à Genève. A plusieurs reprises, il a montré des travaux dans des lieux qui ne sont pas des théâtres et qui gardent la trace d’une ancienne activité industrielle. Aujourd’hui, il collabore souvent avec Jean-Louis Johannides, poursuivant avec lui une recherche de plateaux. Formant un duo d’acteurs, ils montent, écrivent, assemblent, imaginant des dispositifs en collaboration avec des scénographes. Enfin, en 2012, il est diplômé par un master en philosophie, discipline qu’il enseigne parfois. 

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Anahide Ohannessian

Administratrice

 

Collaborateurs réguliers

Jean-Louis Johannides

Acteur
Metteur en scène

Diplômé de l’École supérieure d’art dramatique de Genève en 1995, il a travaillé depuis sous la direction de différents metteurs en scène, tels que : Oscar Gomez Mata, Philippe Mentha, Dominique Catton, François Rochaix, Martine Paschoud, Michel Barras, Evelyne Castelino, Sandra Amodio avec qui il fonde Carré Rouge Cie en 1999, accompagné également de Vincent Babel.
Ensemble, ils montent divers auteurs contemporains tels que Enzo Cormann, Annibale Ruccelo, Fernando Arrabal. Il fait partie du Collectif 2 Dante all stars du Théâtre du Grütli, après avoir collaboré au premier collectif, en 2006-2007.
Une collaboration entre le théâtre du Périscope de Québec et le Poche Genève l’envoie travailler sur l’autre continent dans une pièce de Michel Tremblay Le vrai monde, mise en scène par Gill Champagne. Il joue également à Bruxelles dans Artefact, une création autour de la poupée Barbie. Il a signé une mise en scène: Les Enfantés, une création constituée de témoignages sur la naissance, pour la Cie la banquise. Au cinéma, il a joué dans On dirait le sud de Vincent Pluss, prix du cinéma suisse en 2003.

La Cie En déroute est une compagnie fondée en 2006 par Jean-Louis Johannides.

La compagnie donne à entendre des textes qui sortent des écrits pour le théâtre et les explore dans un dynamisme de création pluridisciplinaire et collectif où metteur en scène, scénographe, musicien, vidéaste et comédien développent conjointement leur métier et leur singularité.

La compagnie affirme pleinement sa filiation à Nicolas Bouvier, écrivain et poète voyageur pour qui la déroute est un passage obligé pour s’ouvrir au monde. Aussi la compagnie s’intéresse-t-elle à des textes qui mettent en jeu la place de l’homme dans l’univers et questionnent son rapport à l’environnement, au non-humain, à l’espace et au temps. Des récits d’aventures aux écrits anthropologiques, la compagnie cherche tout ce qui peut nourrir un regard aigu sur le monde.

La compagnie compte à ce jour quatre créations: Le Radieux séjour du monde (2013), Boire à la Source (2012), Comock (2010) et Construire un feu (2007).

 
 

Emilie Vaudou

Actrice

Emilie Vaudou est diplômée du Conservatoire National de Région de Poitiers (2001) et de la Haute école des arts de la scène, La Manufacture, de Lausanne (2007). Depuis, elle travaille entre la France, la Suisse et la Grèce en tant qu’actrice, danseuse/performeuse et dirige de nombreux workshops. 

En 2015, elle fonde la Cie PERASTIKA à Lausanne avec laquelle elle signe sa première mise en scène :  Ici c’est pas un hôtel… d’après le documentaire Urgences de Raymond Depardon sur l’univers psychiatrique. En 2018, elle présente Éspasa ta moutra mou ! , une auto-fiction écrite à partir de ses années de vie passées en Grèce durant la crise. 

En 2019, elle créer la Compagnie IMÉKALÁ à Paris (XXème) avec laquelle elle développe actuellement There is my little room… une recherche autour de la figure de la prostituée et une performance à partir du texte Et les poissons partirent combattre les hommes de Angélica Liddell. 

Au départ de son travail, il y a toujours une parole/un corps isolé, marginal, à la frontière de la normalité, censuré, qui réclame une forme capable de plonger le spectateur dans l’espace mental de figures qui d’« étrangères » qu’elles étaient, deviennent plus familières. 

En prenant pour base de sa performance un des tout premiers textes d’Angélica Liddell Et les poissons partirent combattre les hommes, Emilie Vaudou continue à développer ses obsessions (transformation, mutation, monstruosité, exploration des limites du corps et de la voix, recherche autour de la figure de « l’étranger » : exil, immigration, marginalité, etc. ). 

S’inscrivant dans le programme de résidence « TRANSITION/enter Communities of body » lancé par le Centre Kinitiras à Athènes dont le but est de créer une communauté de danseurs-performeurs autour des thèmes de la « transition » et des « échanges euro-africain », Emilie Vaudou partagera et confrontera ses recherches à distance avec trois autres artistes en provenance du Congo, d’Allemagne et de Grèce. 

Pour sa performance (pièce chorégraphique alliant le travail numérique), elle sera accompagnée par la vidéaste Rosalie Lust et son collaborateur artistique Louis Sé. 

 
 

Musicien et compositeur suisse d'origine espagnole, Fernando de Miguel est né en 1971 à Genève.
Après un passage en histoire de l'art et philosophie à l'Université de Genève, il commence à inscrire son nom parmi ceux des «enfants terribles» du rock genevois des années 1990 et 2000. Il participe à la création et à la production de formations telles que The Munch, Buz, Edison, Thöt Bob, Imericani ou Zwegh. Au sein de ces projets, il se produit sur les scènes du Montreux Jazz, de Paléo et de nombreux clubs et festivals en Suisse et en Europe.
En 2005, il reprend des études et obtient un master en arts digitaux à l'Université Pompeu Fabra de Barcelone. Il se forme à la composition et à la musique électroacoustique avec le professeur Gabriel Brncic dans un programme incluant les medias numériques, la production web, le montage vidéo et le développement d'installations multimédia. Il intègre le collectif Database59 et entame des collaborations avec des plasticiens et vidéastes. Son terrain d'expression se trouve également dans la composition pour le théâtre et la danse, pour lesquels il crée des environnements sonores et des musiques originales.
Il compose en 2013 une pièce sonore pour l'exposition permanente du musée International de la Croix Rouge à Genève.
Actuellement, il est actif comme compositeur dans des projets audiovisuels et d'arts du spectacle et sur scène dans des projets musicaux ou performatiques.

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Peter Stoffel

Scénographie

 

Vincent Deblue

Scénographe

 

Maurane Zaugg

Graphisme

Maurane Zaugg est née à Genève en 1996 et y exerce le graphisme en tant qu’indépendante. Elle conçoit des livres, des affiches et des identités visuelles. Elle intègre aussi la photographie et l’illustration dans sa pratique.

Diplômée du CFP Arts Genève et de la Zürcher Hochschule der Künste (ZHdK) en communication visuelle, elle est particulièrement attachée à l’impression sous ses différents procédés (offset, typo, sérigraphie, risographie), domaines dans lesquels elle a été formée parallèlement. 

Sa volonté de faire des choses manuelles la pousse, dans sa pratique personnelle, à explorer le dessin, la composition au plomb, la gravure et l’impression en général. Cette démarche expérimentale influence son travail graphique et lui donne une dimension singulière.